Si l’aromathérapie est une discipline en plein essor, preuve en est du nombre croissant d’ouvrages traitant de ce sujet, le recours aux huiles essentielles, hydrolats et huiles végétales s’observe aussi dans d’autres secteurs d’activité. Ainsi, ces matières premières naturelles sont également au cœur de la cosmétique, de la parfumerie et de la cuisine. Ce nouveau guide en explore l’utilisation croisée dans chacun de ces quatre domaines. C’est là toute l’originalité de cet ouvrage. Mais comment chacun de ces univers utilise-t-il ces trésors de la nature ?
Huiles essentielles (HE), hydrolats aromatiques (HA), huiles végétales (HV) : définitions
Extraites de plantes aromatiques, dont certaines étaient déjà utilisées sous l’Antiquité pour leurs propriétés médicinales, les huiles essentielles (HE) sont constituées d’un grand nombre de molécules odorantes et volatiles. Elles sont liquides, mais insolubles dans l’eau, et solubles dans l’alcool, les corps gras et les tensioactifs. Ex : huile essentielle de Lavande fine.
Les hydrolats aromatiques (HA) sont recueillis à l’issue de l’extraction des huiles essentielles : il s’agit « tout simplement » de l’eau de distillation. Ces extraits, bien que proche de leurs huiles essentielles correspondantes, en sont toutefois très différents en termes de compositions. Ex : hydrolat aromatique de Rose de Damas
Enfin, les huiles végétales (HV) sont des corps gras obtenus à partir de plantes oléagineuses (olive, colza, tournesol…). Elles sont liquides, plus ou moins épaisses, insolubles dans l’eau et elles sont une bonne base de dilution des huiles essentielles, comme par exemple, l’huile végétale d’amande douce.
Huiles essentielles en aromathérapie, cosmétique, cuisine ou parfumerie : pourquoi, comment ?
L’aromathérapie, littéralement « soins par les odeurs », utilise les huiles essentielles à des fins thérapeutiques en raison de leurs nombreuses propriétés (antibactériennes, antivirales antalgique, anti-inflammatoires, antitussives, antispasmodiques…). Selon les besoins, leurs voies d’administration sont différentes : cutanée, respiratoire, orale…
La cosmétique a recours aux huiles essentielles pour leurs effets au niveau cutané (cicatrisante, raffermissante, apaisante…) et leurs propriétés conservatrices (anti-oxydantes et antimicrobiennes). Les hydrolats et les huiles végétales sont utilisés pour constituer, par exemple, les phases aqueuse et grasse d’une crème. Dotés de leurs propres propriétés, celles-ci vont s’additionner à celles des huiles essentielles pour agir en synergie.
La parfumerie fait partie intégrante de la cosmétique, bien qu’elle semble souvent occuper une place d’exception, peut-être liée à la part de rêve qu’elle véhicule ! Les huiles essentielles, d’origine naturelle, y sont parfois associées à des composés de synthèse pour permettre l’élaboration de mélanges odorants agréables.
Enfin, les huiles végétales occupent une place de choix en cuisine. Néanmoins, hydrolats et huiles essentielles y ont aussi toute leur place. Sous forme de boissons aromatiques pour les hydrolats, et d’aromatisants naturels pour les huiles essentielles.
150 matières premières naturelles mises en lumière
Cet ouvrage détaille plus de 150 matières premières naturelles, avec de magnifiques photos des plantes dont elles sont extraites. Chaque extrait est présenté sous forme de fiche avec des données géographiques, botaniques, biochimiques et réglementaires.
La part belle est faite aux témoignages de nombreux experts et praticiens les utilisant dans leurs domaines de prédilection. Des suggestions d’utilisation sont proposées, sous forme de recettes ou conseils. J’ai pu y apporter ma contribution en témoignant de ma pratique sur l’utilisation des huiles essentielles, hydrolats et huiles végétales.
Aller plus loin dans la découverte de ce guide d’aromathérapie
L’élaboration de cet ouvrage a été pilotée par Xavier Fernandez, professeur des universités et chercheur à l’Institut de chimie de Nice (UMP CNRS 7272). Et, il est le fruit d’un formidable travail transversal, en équipe.
Remarque : une petite erreur s’est glissée dans la fiche descriptive de l’huile essentielle de Sauge officinale. Celle-ci n’est pas réservée à l’industrie pharmaceutique contrairement à ce qui est écrit. Elle appartient au monopole pharmaceutique, ce qui signifie qu’elle n’est pas en vente libre. Pour le grand public, elle est disponible en officine.